Test : Duke Nukem Forever

Editeur : 2K Games Développeur : Gearbox Software Date de sortie : 10 Juin 2011 Supports : PC / PS3 / Xbox 360 Genre : FPS Norme PEGI 18+

18 juin 2011 - Geek4Life Duke Nukem Forever On n'y croyait plus ! « Duke Nukem Forever » - l'Arlésienne du jeu vidéo (attendue depuis une quinzaine d'années) - sort enfin sur PC, Playstation3 et Xbox 360. Il est grand temps de décortiquer la bête... FPS mythique des années 90, « Duke Nukem 3D » (développé par le studio 3D Realms) a marqué les esprits de toute une génération. Rival des illustres « Doom», « Quake » et autres « Wolfenstein 3D », il a su donner un second souffle aux jeux de tir à la première personne. Preuve de sa qualité – exceptionnelle -, même en 2011, à l'heure où les graphismes de « Duke Nukem 3D » sont méchamment obsolètes, son gameplay, lui, continue de fonctionner sur des mécanismes diablement efficaces. Avec une bonne dose d'humour et un savoureux mélange de phases d'action virile, de tirs (via une dizaine d'armes incroyablement originales pour l'époque), de filles dénudées et de provocation. À ce stade des présentations, même en si vous êtes passé à côté de ce petit bijou de la ludothèque PC, vous devriez commencer à cerner ce que représente la sortie de « Duke Nukem Forever ». Chacun sait que son développement a été extrêmement mouvementé. Parsemé d'abandons et de reprises. Voire de changement d'équipe. La totale ! Heureusement, avec l'aide de 2K Games (Take2) conjugué au talent du studio Gearbox Software (appelé à la rescousse), l'ami Duke Nukem est enfin dans les bacs. Testé par la rédaction, à partir de la version Playstation3, « Duke Nukem Forver » s'est d'entrée montré à la hauteur de nos attentes pour ce qui concerne l'ambiance générale. Provocante et d'un humour bien gras, cette suite démarre par la scène finale du premier opus. Le fameux stade avec l'Alien géant. La qualité graphique est indéniable en comparaison de l'amas de pixels du premier titre. En revanche, face aux productions concurrentes 2010/2011 (Call of Duty : Modern Warfare 3 / Crysis 2 / Battlefield 3) les textures laissent à désirer. Et ce n'est pas le level design qui corrige le tir. Difficile d'imaginer que ces carences techniques sont indépendantes des multiples péripéties du développement. Notez que le rendu final n'est pas catastrophique, mais vu le temps de gestation, on aurait aimé être estomaqué par un jeu arborant une technologie de pointe. Pour le coup, ce n'est franchement pas le cas. L'attente continue avec les temps de chargement ! Autant dire que pour apprécier « Duke Nukem Forever » à sa juste valeur, mieux vaut être indulgent. Tant pour le level design – vraiment minimaliste pour une production de ce calibre - que pour les graphismes plutôt datés. Encore plus regrettable : la vingtaine de niveaux est subdivisée en sous-parties au rythme bancal. Le tout agrémenté d'innombrables temps de chargement. On est – très - loin de la nervosité du jeu originel. Côté background, nous retrouvons notre héros bodybuildé au moment où les Aliens reviennent sur Terre. Prétexte idéal pour générer un déluge de violence... Cette seconde mouture démarre par une scène de sexe très crue qui met en scène Duke et deux jeunes femmes décomplexées. Un clin d'œil au bruitage du générique de fin du premier opus. De ce fait, mieux vaut avoir en tête que le soft n'est pas à mettre entre toutes les mains (et toutes les oreilles !). La mention « PEGI 18+ » est donc justifiée. D'autant que le public francophone a droit à une localisation VF. À ce propos, il est appréciable que Duke soit doublé par la voix officielle (VF) d'Arnold Schwarzenegger. Choix judicieux, car les répliques du héros constituent une part importante de l'ambiance décalée du soft. La révolution touche également le gameplay Quant au gameplay, il a fait l'objet d'un sérieux ravalement de façade. Exit l'esprit « old-school » et la difficulté retord du premier opus. Avec « Duke Nukem Forever », Gearbox Software tente une approche nettement plus « casual ». Mélange de phases de plates-formes, casses-têtes, pilotage de véhicules, tirs à la première personne et du bon vieux « rail shooting » frénétique. Dans l'ensemble, les niveaux sont plutôt courts et il arrive - plus d'une fois - de constater une sérieuse chute de rythme. Au vu de ces éléments, le jeu de « 2K Games » n'est clairement pas le Hit que nous espérions. Pensé et développé pour séduire les fans, ce second volet est un FPS plutôt agréable, à l'ambiance unique, mais qui peine à s'imposer en raison d'un gameplay boiteux. A cheval entre les codes des FPS « old- school » (des années 90) et les mécanismes propres aux productions contemporaines. À mixer les deux approches, personne n'est satisfait. Etonnamment, il n'est plus possible de collecter toutes les armes. En cours de partie, il faut échanger vos « pétoires » (dont le fusil à pompe ou la mitraillette...) sachant que votre avatar ne peut porter que deux armes à la fois. Surprenant pour un jeu déjanté ! Dernier point : à la campagne qui se boucle en plus de dix heures (ce qui très honorable !), s'ajoute une option multijoueur résolument brutale. De quoi se divertir entre amis via « Deathmatch », « Capture de Babe » et « Roi de la colline ». À ce propos, il est appréciable de retrouver le premier niveau de Duke Nukem 3D. Seulement voilà : pour un FPS paru en 2011, les mécanismes ultra- basiques du soft sont éculés. Et ce n'est pas le fait d'être limité à huit joueurs (quand « MAG » en totalise 256) qui dynamise l'intérêt. Là aussi, « Duke Nukem Forever » déçoit. En conclusion, malgré nos critiques (que nous souhaitons aussi objectives que possible), nous sommes heureux que ce second volet soit enfin disponible. Le résultat n'est clairement pas parfait (loin de là !), mais si vous avez aimé dézinguer de l'Alien, vous ne regretterez pas votre achat. Geek4life.fr Sans être catastrophique, la qualité globale des graphismes n'est pas à la hauteur de nos espérances après 15 ans d'attente ! Les textures sont légèrement fades, le flou artistique ambiant fait office de cache-misère pour des arrières-plans – minimalistes - et le level design peine à convaincre. Reste qu'on peut savourer l'ambiance unique et les nombreux clins d'œil (dont la scène d'introduction de Half-Life). On s'attendait à retrouver un gameplay « old-school » et un condensé d'action frénétique. Or, « Duke Nukem Forever » marque une nette rupture avec les mécanismes du premier volet. Le jeu n'est pas 100% FPS. Il faut compter avec des phases en véhicules, des séances de « rail shooting » et des casses-têtes. Ce qui hache le rythme. De plus, les niveaux sont subdivisés avec d'interminables temps de chargement. Le gameplay emprunte des mécanismes inspirés de « Call of Duty » (système de jauge de vie qui régénère). Les puristes risquent d'être un peu déboussolés. Heureusement, côté ambiance, on flirte avec le sans faute. L'humour bien gras de l'ami Duke n'a pas pris une ride. Quel plaisir d'entendre le thème culte de Duke Nukem 3D remastérisé ! Les musiques sont, dans l'ensemble, parfaitement adaptées à l'action et l'on apprécie spécialement la localisation VF avec la voix officielle d'Arnold Schwarzenegger. Vous le constaterez d'entrée : l'ami Duke n'a pas perdu sa répartie. Et ses répliques sont toujours aussi provocatrices... Avec une campagne qui se termine en plus de dix heures, « Duke Nukem Forever » dispose d'une durée de vie très correcte pour un FPS. Malheureusement, cet atout est contrebalancé par de nombreux temps de chargement, des allers-retours dans les niveaux et un mode multijoueurs plutôt classique avec « Deathmatch » et dérivé du « Capture de drapeaux ». Sortie événement de l'année 2011, « Duke Nukem Forever » n'est clairement pas le Hit escompté. Réalisation perfectible, gameplay hybride (et contestable), horripilants temps de chargement... le résultat ne vaut clairement pas les 15 ans d'attente. Cependant, le jeu de 2K Games est loin d'être mauvais. Les fans seront ravis de retrouver Duke et ses fameuses répliques. Si vous avez aimé Duke Nukem 3D, cette suite vous fera passer de bons moments à dézinguer les Aliens. Reste qu'il est impératif de connaître ces défauts avant de passer à la caisse...