Editeur :
Square Enix
Développeur :
Eidos Montréal
Date de sortie :
26 août 2011
Supports : PC / PS3 / Xbox 360
Genre : FPS
Norme PEGI 18+
7 Septembre 2011 - Geek4Life
Deus Ex : Human Revolution
Ah, « Deus Ex » ! Jeu désormais
légendaire, aux côtés de toutes
les créations de Warren Spector
que sont les Thief et autres
System Shock. Las, sa suite
« Deus Ex : Invisible War » avait
déçu les fans, et la licence avait
été mise de côté. Elle revient
aujourd’hui dans une prequelle,
sans son créateur originel aux
commandes. Doit-on s’attendre
au pire ?
Sorti en 2000, « Deus Ex » avait su conquérir un public de hardcore-gamers en
quête de nouvelles sensations. Warren Spector et son équipe de chez Ion Storm,
à l’apogée de leur créativité, ont réussi à mêler FPS, RPG et infiltration dans un
seul jeu. Ambiance cyberpunk, scénario complexe aux multiples embranchements,
possibilités de gameplay variées... tout le monde y avait trouvé son compte.
Aujourd’hui encore, les connaisseurs vous le diront : « À chaque fois qu’on parle de
« Deus Ex », quelqu’un le réinstalle aussitôt ! ». En 2004 est arrivé « Deus Ex 2 :
Invisible War ». Si le scénario était bien travaillé, la jouabilité qui faisait le charme
de la licence, n’y était plus. Pour les fans, ce fut le désaveu et, pour Eidos, une
série à mettre à l’écart. Six ans plus tard, un premier trailer semble rassurer (et
émoustiller) pas mal de monde. Et aujourd’hui sort «Deus Ex : Human Revolution».
Detroit, dans un futur proche…
Tout d’abord, il faut savoir que l’action se situe en 2027. C’est donc une prequelle
du premier opus. Le monde est plongé dans une ère dite de cybernétisation. Une
grande partie de la population se fait greffer des « augmentations » robotisées
pour renforcer capacités physiques et intellectuelles. Plusieurs grandes entreprises
mondiales sont devenues maîtresses dans l’art de créer et d’implanter ces
nouvelles fonctions à qui veut bien en payer le prix. En face de cela, des
groupuscules se dressent contre ce qu’ils qualifient d’aberrations de la nature, et
n’hésitent pas à employer tous les moyens pour enrayer cette « modernisation ».
Vous incarnez Adam Jensen, ex-flic de Detroit reconverti en agent de sécurité pour
le compte de Sarif Industries qui produit de nombreux matériaux de
cybernétisation. Mais alors que vous assistez à une démonstration d’une nouvelle
arme, les locaux sont attaqués par un groupe de terroristes « augmentés ».
Grièvement blessé, vous êtes laissé pour mort. Six mois plus tard, vous vous sortez
du coma et, à votre grande surprise, la plupart de vos membres ont été remplacés
par des implants. Sarif Industries se relève à peine de l’attaque qu’un groupe anti-
implants s’empare d’un labo en prenant des otages. Infiltré dans le bâtiment, il va
vous falloir faire place nette et enquêter sur les faits pour empêcher un autre
désastre. Et découvrir que cette affaire est bien plus compliquée qu’il n’y paraît…
Moderne et fidèle
« Deus Ex Human Revolution » reprend la recette du premier opus qui a fait
mouche, à savoir une ambiance cyberpunk liée à une jouabilité multiple. Vous
dirigez votre personnage comme dans un FPS actuel : marcher, courir, sauter, se
baisser, viser en iron-sight (à la manière d’un Call of Duty), en rajoutant un
mouvement de couverture typique d’un Gears of War. Une modernisation qui
pourrait faire hurler les fans de la première heure, mais qui rajoute finalement
beaucoup de fluidité au jeu. On regrettera tout de même les cut-scènes
d’exécution, lorsque vous vous approchez du dos d’un ennemi, la pression d’un
bouton sert à l’assommer ou à l’éliminer en déclenchant une séquence. Cela casse
un peu le rythme mais facilite les choses. Dans le premier opus, il fallait bien viser
pour placer un coup fatal. Vous pourrez toujours pirater des terminaux et autres
ordinateurs pour recueillir des renseignements et déverrouiller des accès. Enfin, les
dialogues avec les protagonistes peuvent être menés par le biais de plusieurs
réponses qui influent sur le déroulement d’une mission. Là où l’aspect RPG va
prendre de l’importance, c’est que la moindre action vous rapporte de l’expérience.
Faire causette, hacker des digicodes ou encore explorer les moindres recoins d’une
carte, voire lire des e-books vous permettrent d’engranger de l’XP et de gagner
ainsi des points de « Praxis »à redistribuer pour améliorer une de vos capacités et
en acquérir de nouvelles. Par exemple, devenir invisible quelques secondes, sauter
plus haut ou devenir plus sociable. Le but étant de construire votre personnage
selon votre style de jeu, agressif ou silencieux, spécialiste du piratage ou
enquêteur hors pair. À vous de choisir comment mener vos missions. Lesquelles
peuvent être abordées de multiples façons. Vous pouvez, par exemple, entrer dans
un bâtiment de police en trouvant un accès détourné, mais aussi en persuadant le
garde d’entrée. Où bien en dégommant tous les gardiens de la paix. Tout est
possible. Vous disposez d’un inventaire pour porter les armes et autres objets utiles
dont la capacité peut, bien sûr, être augmentée. Tous les documents lus sont
stockés et accessibles dans votre interface. Mais, par contre, ne manquez aucun
détail des dialogues, car ils ne s’enregistrent pas. Or, les moindres informations se
révélent utiles pour plus tard. On retrouve très vite donc le feeling de « Deus Ex »,
premier du nom et ce n’est pas pour nous déplaire. Nixxes a fait du formidable
boulot.
NikooZ
Testé réalisé à partir des versions PC et PS3.
Ne vous attendez pas à une prouesse graphique, « Deus Ex Human Revolution »
est bien en deçà des productions actuelles. Les textures ne sont pas très détaillées
et les ombrages bien vieillots. Mais, en contrepartie, le jeu est très fluide et, sur
PC, il tourne avec des configs un peu plus anciennes. Au-delà de ça, l’ambiance et
la direction artistique sont maîtrisées. Un savant mélange entre époque
renaissance, Blade Runner et Robocop. On aime ou pas la teinte jaunâtre, mais elle
apporte son charme et son originalité. On regrettera tout de même quelques
plantages sur la version PC, mais la version PS3 tient la route...
Assurément le point central du jeu. C’est du « Deus Ex » modernisé. Les puristes
pesteront un peu sur sa simplification, mais les possibilités de jeu restent très
variées, et vous ne retrouverez pas une personne ayant terminé une mission de la
même façon que vous. La prise en main est immédiate et tous les types de joueurs
y trouveront leur compte. C’est vous qui choisissez comment mener votre aventure!
Les musiques se font discrètes et créent une ambiance futuriste convaincante. On
pensera tout de suite aux thèmes envoutants de Vangelis dans Blade Runner (la
plus grosse référence artistique du jeu !). Par contre, préférez la version anglaise
sous-titrée, car les dialogues français sont de qualité variable… Surtout pour saisir
toutes les subtilités de l’histoire.
Autre point fort du jeu : compter une vingtaine d'heures pour terminer la quête
principale. Mais en rajoutant les quêtes annexes, l’exploration, les possibilités de
gameplay et les fins du jeu multiples, la rejouabilté est excellente et vous ne vous
lasserez pas. Et qui sait, vous y reviendrez sûrement quelques années plus tard !
Comment ne pas tarir d’éloges sur ce nouveau « Deus Ex » ? Plus qu’un hommage
à son prédécesseur, il est tout ce qu’on attend d’un bon jeu vidéo aujourd’hui.
Un univers travaillé, une direction artistique au poil, un gameplay varié qui
conviendra à tous les joueurs. Le contenu vaut mieux que l'emballage un peu daté
et l'on prend un pied incommensurable. Adam Jensen peut déjà prétendre siéger
aux côtés de JC Denton au panthéon des jeux cultes !
“ Comment ne pas tarir d’éloges sur ce
nouveau « Deus Ex » ? Plus qu’un
hommage à son prédécesseur, il est
tout ce qu’on attend d’un bon jeu vidéo
aujourd’hui. ”
Geek4Life
Pourquoi faut-il l’acheter ?
+ Un gameplay varié
+ La liberté d’action
+ Un “Deus Ex” modernisé
+ La durée de vie
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