Test : L.A Noire

Editeur : Rockstar Développeur : Team Bondi Date de sortie : 20 mai 2011 Supports : PS3 / Xbox 360 Genre : Aventure Norme PEGI 18+

28 mai 2011 - Geek4Life L.A NOIRE Après nous avoir conquis avec « Grand Theft Auto » et l'excellent « Red Dead Redemption », Rockstar s'associe au développeur Team Bondi autour d'un projet ambitieux : « L.A Noire ». Un jeu d'aventure – révolutionnaire – qui nous immerge dans l'Amérique des années 40 en mélangeant ingénieusement les codes d'un GTA-like à ceux du film interactif. Immergé dans une parfaite reconstitution de Los Angeles dans les années 40, vous prenez part à l'aventure sous les traits de Cole Phelps. Un ancien soldat décoré de la Silver Star bien décidé à oublier les horreurs de la guerre en apportant son aide aux forces de police du L.A.P.D. En dépit de son apparence, Los Angeles est le théâtre de crimes, de trafics et de corruption... Et vous n'allez pas chômer. Mais commençons par faire une mise au point. S'il reprend en partie les mécanismes de la série « Grand Theft Auto » (Rockstar), « L.A Noire » n'est absolument pas un jeu d'action ! Poursuites en voitures d'époque, fusillades et cité gigantesque sont, certes, au programme. Mais là s'arrête la comparaison avec « Grand Theft Auto » ! Contrairement aux autres productions de Rockstar (tel « Red Dead Redemption »), la progression est ici nettement plus dirigiste et l'action au second plan. Avec « L.A Noire », vous devez principalement vous focaliser sur les phases d'enquête qui constituent le cœur du gameplay. Pour avancer dans l'histoire et faire avancer votre carrière (en passant de la circulation à la criminelle, puis aux mœurs....), il vous revient de collecter minutieusement les indices présents sur les scènes de crime et d'interroger (intelligemment) les différents suspects. À ce propos, pas de panique ! L'ergonomie est optimale, via un système de calepin qui permet d'aller – facilement – aux différents lieux de l'enquête, de lister les preuves et de poser les questions qui feront progresser l'enquête. D'extraordinaires animations faciales Concernant les phases d'interrogatoire, l'un des tours de force de « L.A Noire » réside dans la qualité - exceptionnelle - de l'animation faciale des personnages. Une étonnante mobilité qui vous permettra de distinguer, à condition d'ouvrir l'oeil, un individu qui ment de celui qui dit la vérité. Comment ? Parce qu'il devient ici, enfin possible, de percevoir un regard fuyant, un visage qui se crispe, voire un léger rictus qui traduit que l'homme interrogé vous mène en bateau ! Le jeu des personnages - assuré par des comédiens professionnels - a été finement modélisé en 3D et il est, de fait, irréprochable. Comme la bande-son avec ses bons bruitages et ses excellentes musiques (principalement du jazz des années 40). Un chef-d'oeuvre, mais pas sans clippings ! Pour chaque affaire, une courte cinématique présente le crime, puis vous rejoignez Cole Phelps en salle de briefing. Avant de vous rendre - en voiture - sur la scène de crime. Le périmètre réservé aux personnes accréditées. En cas de meurtre, vous devrez manipuler le corps de la victime en utilisant les joysticks analogiques afin de tout appréhender, par exemple, des marques de strangulation ou une alliance arrachée... En explorant les alentours, attendez-vous d'entendre un léger tintement. Il vous avertit qu'un indice est à portée de Cole... Ce qui permet d'interagir une nouvelle fois avec les objets découverts, en effectuant des manipulations à l'aide des joysticks. Au fil de la progression, vous emmagasinez des points d'expérience (XP) qui permettent à certains moments d'afficher sur une carte l'emplacement des indices. Très pratique quand l'enquête donne du fil à retordre... Heureusement, « LA Noire » ne se limite pas à l'étude des scènes de crime ! Il arrive que des suspects prennent la fuite. Et là, préparez-vous à des poursuites plus que mouvementées dans les rues, voire sur les toits. Quand ce n'est pas dans un gigantesque décor de cinéma ! Avec à chaque fois - Rockstar oblige - une bonne dose de fusillades ! De quoi doper la progression. Sans compter que vous serez souvent sollicité en cours de mission, par la radio du Central, pour intervenir en renfort en cas de braquage ou de tirs... Ces dizaines de missions facultatives augmentent sensiblement la durée de vie du jeu. Autre bonne nouvelle, si vous patinez dans l'enquête, de nouveaux indices vous seront divulgués après un moment pour vous remettre sur les rails. Bref, tout est fait pour que le jeu s'adapte à un large public. Notre test a été réalisé à partir de la version Playstation3. Et le fait est que nous avons été immédiatement conquis par l'ambiance du jeu, la qualité des visages, les animations et une parfaite modélisation de Los Angeles en 3D (avec rues et ruelles !). En revanche, la présence marquée de clippings est regrettable. De nombreux éléments du décor apparaissent in extremis sous le nez de l'ami Cole Phelps. Certes, il n'y a pas de temps de chargement quand on passe de l'intérieur à l'extérieur ou réciproquement, mais pour une production 2011 (et, qui plus est, de cette envergure) on pouvait s'attendre à mieux. Heureusement, la qualité globale fait passer la pilule. À l'image de la météo variable qui alterne jour/nuit, pluie/soleil et des graphismes soignés et, partout, riches en détails. Avec en prime une impressionnante gestion des ombres dynamiques ! Cerise sur le gâteau : la fidèle reconstitution des modes de l'époque, pour les coupes de cheveux, les vêtements, les objets... En conclusion, « L.A Noire » n'est pas parfait, mais en rendant plus réalistes que jamais les personnages mis en scène, Team Bondi et Rockstar ouvrent incontestablement une nouvelle voie aux jeux vidéo. Geek4Life.fr La réalisation graphique est exceptionnelle ! La modélisation des visages est si réaliste qu'elle devient la référence du genre sur console HD. Côté ambiance, le studio Team Bondi a soigneusement reconstitué l'univers des années 40 (coupes de cheveux, costumes, voitures, objets de la vie courante...). Tout est fait pour nous immerger ! Seul défaut (qui plombe ici la note) : l'omniprésence des clippings. Rockstar a encore frappé ! Mais si des similitudes existent avec GTA IV - à l'exemple de la prise en main, du système de tirs ou de la conduite -, « L.A Noire » est avant tout un jeu d'aventure dirigiste. Oubliez la nervosité et le sentiment de liberté de GTA IV. L'ambiance et le gameplay sont radicalement à l'opposé des aventures de l'ami Niko Bellic. Mais, point fort du jeu : L.A Noire dispose d'un système d'interrogatoire révolutionnaire qui nous immerge à la frontière entre jeu vidéo et film interactif. Du grand art ! La bande-son est tout simplement géniale. Jazz des années 40, parfaite interprétation des comédiens, bruitages immersifs... La réalisation est diablement efficace et nous plonge instantanément au cœur de l'Amérique de cette époque. Si vous ajoutez à la progression de Cole Phelps au sein des différents services (circulation, criminelle, moeurs...), les phases en voitures, les courses poursuites, les fusillades et les diverses interventions (facultatives) suggérées par la radio du Central... « L.A Noire » dispose d'une durée de vie conséquente. Un bon achat pour tous les fans de polars ou de jeux vidéo originaux. Rockstar nous livre une nouvelle fois un jeu vidéo d'exception. Après nous avoir bluffé avec « Grand Theft Auto » et « Red Dead Redemption », résolument orientés action, le studio s'attaque, avec une grande originalité, à un créneau jusque là peu traité par l'industrie vidéo-ludique : celui des enquêtes policières. Immergé dans l'Amérique des années 40, préparez-vous à vivre des enquêtes palpitantes, alternant interrogatoires, collectes d'indices, mais aussi courses poursuites et fusillades... Nul doute que cette recette efficace – servie par des animations faciales exceptionnelles - fera date dans l'histoire du jeu vidéo.