Editeur : Namco Bandai Développeur : CDProjekt Date de sortie : 17 mai 2011 Supports : PC / PS3 / Xbox 360 Genre : RPG Norme PEGI 18+ 14 juin 2011  - Geek4Life The Witcher 2 : Assassins of Kings Il y a quatre ans, les développeurs de CDProjekt faisaient fort et renouvelaient les codes du RPG mediéval-fantastique en commettant The Witcher. Un succès discret pour un jeu qui a rassemblé une grande communauté de fans au fil du temps, devenant ainsi culte. La sortie du second opus était donc attendue de pied ferme. Mais atteint-il le statut de son prédécesseur ? Inspiré de l’univers imaginé par le romancier polonais Andrzej Sapkowski, The Witcher 2 est un action-RPG qui prend le parti, non pas de créer notre personnage, mais d’incarner Geralt de Riv, chasseur de primes bien particulier puisqu’il tue uniquement des monstres et créatures maléfiques, moyennant finance. Ni totalement guerrier, ni réellement magicien, c’est un « sorceleur ». Génétiquement modifié dès sa plus tendre enfance, il peut utiliser des sorts basiques, mais il est surtout rompu aux techniques à l’épée les plus efficaces. Un mec, un vrai, donc. Sans vous spolier des évènements-clés, l’histoire de ce second épisode prend place directement après la fin du premier épisode : notre héros sauve in extremis le Roi Foltest de Temerie d’un assassinat qui semble avoir été perpétré par… un sorceleur. Dès lors, le souverain l’engage pour assurer sa protection, car il sent que les jours à venir seront particulièrement sombres : les enfants illégitimes de Foltest ont été enlevés par la baronnie des La Valette qui comptent bien les utiliser pour l’affaiblir… Nous n’en dirons pas plus, à part que le sorceleur devra évidemment sortir de son rôle de chasseur de monstres pour se mêler d’affaires politiques, de complots en tous genres, qui promettent leur lot de retournements de situation. Le tout dans un univers médiéval-fantastique très travaillé et surtout crédible : n’espérez pas assister à un conte de fées kawaii comme un Final Fantasy. Ici tout est sale, des bas-fonds aux villages que vous visiterez, mais également les protagonistes. Ni tous blancs, ni tous noirs, vous aurez souvent affaire aux pires crapules ou aux personnes plus intéressées que l’on ne le croit au premier abord. Un univers adulte et sans concessions, au parler cru et vulgaire, tout y est, jusqu’aux scènes d’amour bien explicites. Un univers qui évoluera selon les choix qui s’imposent à vous. Bien sûr, chacun d’entre eux implique un revers de médaille… Un gameplay sans concessions CDProjekt nous promettait un changement radical de direction en ce qui concerne la jouabilité de Geralt. Sur ce point, on n’est pas déçus, tout a été refondu… voire simplifié. Plus question d’appuyer sur le bouton d’attaque au bon moment, il n’y a plus trois styles de combat. Vous disposerez de deux types d’attaques, normale et lourde, cette dernière étant dévastatrice mais pouvant être parée plus facilement, vous laissant ainsi très vulnérable. Vous ciblez votre ennemi avec la souris, en regardant vers lui, un marqueur s’apposera sur sa tête. Ce système se révèle fastidieux lorsque vous combattez un groupe, car un mouvement de souris de travers et vous attaquerez un autre adversaire, vous mettant parfois en position désavantageuse. Il est possible de « locker » une cible, mais cette option s’avère vite inutile. Car il ne faut pas faire son malin : au début du jeu, Geralt n’encaisse pas du tout les coups et surtout ne fait pas beaucoup de dégâts ! Vous échouerez à de nombreuses reprises, jusqu’à ce que vous utilisiez à bon escient l’esquive, la garde, mais aussi les cinq signes magiques pour vous tirer des pires situations. Autre point néfaste : vous ne pourrez plus boire de potions en combat, il vous faudra bien anticiper la situation et les ingérer en méditant avant l’affrontement. Seules les huiles pour épées pourront être utilisées. Le jeu est dur, très dur et ce même en mode normal. Finalement, cela rend les combats intéressants et stratégiques quand on s’est fait la main. Chaque ennemi a ses propres caractéristiques et bottes qu’il faudra bien observer avant de démarrer le pugilat. Mais si le bestiaire est renouvelé par rapport à the Witcher 1, il n’en est pas pour autant aussi varié. Pour faire évoluer Geralt, vous disposerez de points de talents à distribuer dans un arbre de compétences à chaque niveau gagné. Plus simplifié que celui du premier épisode, mais gagnant en clarté, il dispose de quatre catégories : magie, entraînement, art de l’épée et alchimie. Mais ne vous y trompez pas : vous ne pourrez pas faire un personnage équilibré, il vous faudra choisir une branche à développer en particulier, car les points de talents sont donnés au compte-gouttes. Enfin, dernier point, et des plus noirs : l’inventaire. Présenté sous forme de listes, c’est un calvaire pour s’y retrouver. Où sont passé les coffres de stockages qui nous permettaient de déposer notre surplus de matériel ? On se consolera avec la possibilité de faire fabriquer de nombreuses armes et objets, qui pourront être plus qu’utiles pour terrasser les ennemis les plus coriaces.                       Nicolas Freymond Assurément le plus beau RPG du moment. Des textures détaillées, des personnages léchés, l’univers de Sapkowski est très bien retranscrit. Peut-être un manque d’expression sur les visages, mais on pardonne, tant les graphismes éclatent la rétine. De plus, le jeu est bien optimisé sur les machines récentes, à moins d’activer la fonction « uber-sampling » très gourmande en ressources.   Qu’on se le dise : The Witcher 2 est dur. Mais ce n’est pas plus mal, car le jeu nous pousse à utiliser toutes ses ressources pour pouvoir le terminer. Le système de combat est aléatoire, mais nous force à être stratégique. Dommage qu’il n’y ait pas plus d’angles de caméra (trois dans le premier) et que l’inventaire soit si fastidieux à utiliser. Préférez la version anglaise sous-titrée, voire la polonaise pour les plus courageux, les doublages français étant très inégaux. Côté musique, rien de bien original, mais les thèmes orchestraux collent parfaitement à l’ambiance. Niveau son : chaque décor amène une ambiance différente : commérages de foules, craquement de bois, faune et flore, hurlements stridents à l’apparition d’un monstre, The Witcher 2 nous immerge. Comptez une vingtaine d’heures pour finir les trois actes, si vous ne vous perdez pas en chemin à explorer les magnifiques décors, à récolter les nombreux objets pour pouvoir « crafter » des armes et armures magiques, ou encore à finir les quêtes secondaires qui sont aussi prenantes que les principales. Plus complet, plus beau, plus travaillé que son prédécesseur, The Witcher 2 est assurément le meilleur jeu de rôle « occidental » de l’année 2011, en attendant le prochain « Elder Scrolls : Skyrim ». Une aventure difficile mais prenante, un scénario complexe, des graphismes de haute volée, les gars de chez CDProjekt ont tenu leurs promesses. On pardonnera les quelques défauts, tout en souhaitant que cartonne aussi la version Xbox 360 prévue dans peu de temps.      Les gars de chez CDProjekt ont tenu   leurs promesses...            Geek4Life Pourquoi faut-il l’acheter ? + Le gameplay + La durée de vie + Les graphismes + L’originalité Autres idées de Tests...